jeudi 30 août 2007

La question TVA

Chaque jour, le réseau intello TVA nous pose une question lors du bulletin de "nouvelles".
Il y a deux jours, alors que l'on m'abrutissait en me faisant accroire de m'informer, elle était la suivante:

" Avez-vous encore confiance aux deux présidents de la commission sur les accomodements raisonnables Gérard Bouchard et Charles Taylor?"

Moi je lis plutôt:

" Nous chez TVA, on sait que vous les "trustez" plus -nous non plus dailleurs- ; mais comme on veut vous garder à notre antenne, votez quand même tas d'abrutis pour illustrer la pertinence(lire la démagogie crasse) de notre question".

De fait, une majorité a répondu: non. Et Monsieur Bruno de s'exclamer:
"Voyez!" (...)

C'était pratiquement une question fermée commandant la réponse qu'elle veut avoir pour influencer les instances décisionnelles, et c'est comme ça "day in day out" à la télé généraliste gratos qui nous assomme de partialité déguisée en objectivité. Je me souviens pourtant d'une télé généraliste qui puait beaucoup moins la cote d'écoute et le parti pris éditorialiste. Je pense à Radio-Canada surtout qui s'est drôlement nivellé vers le bas avec les années.

Était-ce moi qui était plus poreux à la démagogie?
J'en doute.

dimanche 26 août 2007

Citation

"Il n'est pas très gracieux, ni de très bonne compagnie; mais il est futé et renifle bien les pistes".


Tiré du film "Les Visiteurs" de Jean-Marie Poiré.

Comme ça, pour rire. N'y voyez aucune connotation auto-biographique; bien que j'aie un nez proéminent, il est fumeur. Donc sans attributs particuliers autres que les urgences telles:

-le brûlé
-le sexe
-la viande qui cuit
-le foin
-le tabac (qui l'eût cru)
-les merdes en tous genres
-le lilas
-la rose
-les pivoines
-le parfum naturel d'une femme (les mecs je m'en passe, je suis pas une femme et bisexuel
en même temps)
-le trèfle à quatres feuilles (sisi, je le renifle quand je le vois)
-le choux-fleur (bonjour Mickey)
-les légumes (mammifères surtout)


Je vais méditer là-d'sus.

Sur l'armée en Afghanistan

Assez pathétique la couverture des médias québécois sur cette guerre. Ils en ont que pour les morts québécois à coup de "front page" partout. Et que je te tartine la première page et les suivantes dans la gueule, à coup de "human interest" aussi soudain qu'une tornade spontanée.
Ils font pitié les médias québécois. Un gros village avec un gros égo abruti qui se réveille quand on dit Tremblay ou Brisebois.

Tiens donc, tout à coup on s'y intéresse, maintenant que les noms résonnent familiers.
Mauvaise foi et chauvinisme primaire nihiliste au menu. Comme si cette guerre avait été absente de l'actualité(ou presque) jusqu'à ce qu'on dise le contraire au peuple, tout d'un coup.

Doit-on leur rappeler les 66 morts canadiens avant eux. Soixante-six. Et demain plus encore.
Un soldat mort au combat est une perte, point final; qu'ils soient québécois, canadiens, serbo-croates,bulgares ou la race que vous voulez. Contre les talibans et cie qui veulent la mort de l'occident par ordre de leur soi-disant Dieu extrémiste intolérant, dicté par un endoctrinement qui commence au berceau de la pauvreté.
La raison de ce conflit ne date pas d'aujourd'hui avec la mort d'un québécois.
Que l'on me comprenne bien : toutes mes condoléances aux familles affectées par la perte d'un être cher quel qu'il soit et d'où qu'il vienne.

War times show no mercy and distinction. On est en guerre depuis quelques mois,
le saviez-vous?

Vous vous réveillez déjà les médias Québécor et Power Corp?! Bravo pour la clairvoyance, l'objectivité et le respect pour les autres morts du pays. Grâce à vous, j'ai la nette impression de vivre en vase clos demeuré. Ça vous prenait des morts québécoises pour vous conscientiser. Merci bien, mais je savais que vous étiez plus cons que moi, même si vous prétendez le contraire.
Médias de masse populo-barbarum érigés en système de pensée instantanée.
L'état des médias est vraiment,vraiment pathétique ici.
Il manque cruellement de voies alternatives aux monopoles et ce, dans tous les domaines d'information confondus au Québec.

(Voir le billet de Daniel R du 24 août) , avec qui je suis entièrement daccord sauf une nuance ou deux. Ce n'est pas toujours vrai, le sacro-saint cliché du mec qui CHOISIT d'aller s'enrôler dans l'armée. Certains choisissent cette alternative pour éviter d'étudier, les études n'étant pas leur tasse de thé AU MOMENT de leur jeunesse. Ce ne sont pas tous des guerriers crinqués,
les militaires. Je le sais de source.

Au moment où j'écris ces lignes, le Canada tiens le "sac à merde" de l'Afghanistan seul ou presque,avec 2200 militaires en poste. C'est compliqué et coûteux les amis.
Kandahar, c'est une guerre salope et insidieuse au maximum: bombes artisanales disséminées sur la route et dans les villages, les ruelles, écrans d'innocents en pare-feu ou complices, etc...

La communauté internationale DOIT s'unir au lieu de laisser quelques pays s'y enliser,
parce que l'Afghanistan demande du TEMPS ET DU CASH. Parce que c'est dans CE pays, voisin du Pakistan(refuge intégriste notoire reconnu internationalement avec l'Arabie Saoudite, deux pays amis des Bush, tiens-donc quel hasard) que loge le terrorisme international,
et NON l'Iraq, comme l'a prétendu le pantin pro-intérêts pétroliers qu'est Georges Bush Junior.

Le gouvernement afghan en place est corrompu par sa police, bien que l'armée afghane progresse dans sa constitution. La corruption du gouvernement afghan en poste est reconnu ET
centenaire. CENTENAIRE. Alors, qui croit-on berner en prétendant que ce sera OK demain ou dans dix ans?!

Il y a aussi la question du pavot cultivé pour l'héroine, monoculture alimentant l'économie afghane depuis des lustres, because "demande de l'occident", États-Unis en tête.
Il faut trouver des alternatives à cette culture pour renouveler l'économie de ce pays en ruines.
Personne ou presque ne s'est intéressé à cette question, l'Afghanistan étant un pays de MONOCULTURE DU PAVOT qui rapporte gros, comparé aux autres légumineuses.

Ya aussi la question de l'oléoduc gazier partant de Russie qui DOIT traverser l'Afghanistan pour alimenter l'Europe et ses satellites consommateurs. Endroit stratégique autrement plus important que le Timor Oriental, l'Inde ou le Darfour dont on a rien à branler. Les US ont une responsabilité indéniable dans ce conflit, étant l'un des premiers consommateurs de drogue ET d'énergie.
Curieusement, personne ne semble avoir le temps de s'y attarder longtemps.
Because Iraq, because China, because Corea, because this and that...

Dommage parce que les talibans eux, sont sur place depuis des décennies, se financent par le pavot et veulent la mort de la civilisation occidentale par le terrorisme et le chaos semés.
Ils sont bourrés aux as les talibans, et ils veulent la mort de quiconque oserait penser autrement qu'eux. Z'ont fait sauter deux Bouddhas gargantuesques en pierre, patrimoine de l'Unesco pour nous péter leur broue de "powertrip cheapo" malgré les protestations internationales sans parler de leurs exécutions publiques filmées. Vous rappelez-vous?

L'Afghanistan, c'est un sac de tête de noeuds à dénouer. Patience et détermination, nouvelle agriculture, éducation, infrastructures etc... Ce pays doit être ré-inventé pour la paix, mais pour cela il faut malheureusement passer par le conflit à cause de traditions agraires centenaires sur le pavot, les guerres tribales pour le pouvoir, en plus des talibans extrémistes.
Un cocktail dingue absolu qui a besoin de générations patientes au développement durable.

Il faudra soit: prendre le temps de dénouer tous ensemble le noeud de vipères
en versant chacun notre ratio de sang au pro-rata de la population,(afghans inclus) soit:
subir les conséquences du terrorisme international à court, moyen et long terme.On en est au point de non-retour et au début d'une guerre de très longue haleine en même temps.
On est pas sorti du bois, on y entre.

Faut se préparer à recevoir les tombes comme une livraison d'enveloppes quasi-quotidienne jusqu'en février 2009, date à laquelle le gouvernement canadien se retirera du conflit.

Le Canada n'est jamais allé en guerre pour des raisons servant ses stricts intérêts,
et Harper fut élu en sachant qu'il n'a jamais caché ses intentions militaristes. Harper n'a pas menti au peuple, mais il tient parole et joue ses cartes en nous transformant en cible par le fait même, ici chez-nous. Harper is making a statement under OUR names.
We're not innocent anymore. On a pris parti. Le parti de la "liberté" spirituelle, contre l'esclavage de la pensée. On est désormais une cible chez-nous.
Comme un virus informatique qui frappe aveuglément, la guerre a pris de nombreux visages qui peut s'insinuer dans tout endroit public.

La véritable injustice à mon avis est que le Canada est présentement le seul pays ou presque,
à combattre présentement les talibans. Il faut une mobilisation mondiale(militaire et monétaire encadrée) qui reste à faire. L' ONU devrait se battre la gueule autrement plus fort et faire valoir l'autorité morale qui lui reste.

Lui en reste-t'elle?
J'en doute.

mardi 21 août 2007

Rafale DVD

On commence par le meilleur ou par le pire dites-moi?
Cette fois-ci , je commence par le pire et on monte tranquillement.

"Night at the museum" de S. Levy (tâcheron de service hollywoodien)

Pfff. Nul à chier. Le scénario fut écrit par la ma tante du coin. C'est avec qui déjà, ah ouais Ben Stiller, qui a dû lire le scénario un lendemain de brosse. C'est ce qu'on lui souhaite. Acteur comique no 3oi58985982. Je le mélange tout le temps avec Adam Sandler acteur comique no 398598398.C'est pas moi qui vieillis dans ce cas, mais eux qui s'enlisent dans la merde qui se veut comique. Rappelez-vous que je connais qqu'un qui travaille dans un club-vidéo et qui rapporte pas toujours ce qu'on lui demande. Night at the museum ou le degré zéro de l'humour matante. 1 sur 10 pour la prestation du singe savant. C'est tout dire, on passe.


"300" de Z. Snyder.

Bon ça lève un peu plus, quoique le scénario on repassera, pour tous les clichés dignes d'un ado en phase songée, sorti d'une conférence de Jean-Marc Chaput. "Envoyes, t'es capable!"
"On est juste deux contre cent, mais on est capables de toutte les tuer!"
Envoyes le prolo-guerrier taillé au couteau comme un Dieu Grec, (les dames trouveront sans doute leur compte à voir tous ces mâles en slip), toi aussi t'es capable de te faire écraser la gueule par le nombre, mais t'es tellement beau, t'iras au ciel direct par ton sacrifice... On rigole devant autant de tape-à-l'oeil au détriment de l'histoire véridique et d'un minimum de subtilité. On eût souhaité un peu plus, mais avec "Sin City" en prologue, fallait pas rêver. Perso, j'ai eu plus de plaisir à voir "300" que "Sin City"(beaucoup trop putassier) because la chorégraphie des combats fort bien réalisée en plus du message: c'est devant l'adversité que l'on démontre sa véritable force. Mais quand même, fallait pas pousser la chansonnette les gars! On a compris bien avant. On est pas con. Ho. Hé.

5 sur 10.



"La Moustache" d'E. Carrère. (avec Vincent Lindon, lumineux)

Emmanuel Carrère, écrivain, s'essaie ici avec sa première réalisation cinoche. On a dit du film qu'il se rapproche bien du livre. Ouais j'espère, de la part de l'écrivain qui réalise son premier film sur une de ses oeuvres littéraires, c'est un minimum.
Les deux premiers tiers du film fascinent, le dernier tiers ennuie. Pour faire bref.
Si l'auteur a voulu nous perdre, c'est réussi. Tel était le livre apparemment, et le but du film aussi, à voir le "making of ".
Emmanuel Carrère se livre en long et en large sur les tenants et aboutissants du film pour finalement nous dire que: "Je voulais perdre le spectateur".
Mission accomplie. Tu m'as perdu.

C'est facile de perdre un spectateur-lecteur. C'est autre chose que de le captiver ou d'expliquer pourquoi on le perd. Peine perdue, j'ai décroché au voyage à Hong Kong. Scènes répétitives qui alourdissent le propos inutilement, acteurs perdus... Manque d'expérience et de direction cruellement ressenties dans le dernier droit du film. Dommage, parce que Vincent Lindon offre une de ses meilleures performances ici, portant le film sur ses épaules et vraiment extraordinaire dans le physique. Lindon n'a pas peut-être pas la palette de composition la plus étoffée, mais dans l'acting physique et senti viscéral, c'est un des meilleurs acteurs français dans le genre, de sa génération.

Vaut le détour pour Lindon. Voir critique d' Helen Faradji .(faites défiler votre curseur vers le bas :)

7.5 sur 10.


"Letters from Iwo Jima" de Clint Eastwood.

Qui eût cru que Dirty Harry nous pondrait un tel bijou. Vraiment, un exemple d'acteur devenu réalisateur-maître. Pas possible de maîtrise en tous points. Admirable. En japonais sous-titré en plus. I'm bamboozled...Confused...(voir critique de Juliette Ruer)
Le mec Eastwood(gonflé) propose à Spielberg un film japonais sous-titré, en temps de guerre américaine sous Georges W. Bush junior...Avec des acteurs japonais dans leur langue,tous superbement dirigés, avec un scénario béton. Spielberg accepte.

Un scénario qui prend le temps de développer ses personnages, lentement mais sûrement, avec force tranquille imagée, intelligente et sensible. 40 minutes avant la première scène de combat. Hallucinante au demeurant. L'histoire d'une défaite digne, version vaincus.

"Flags of our Fathers" le précédent film d'Eastwood, qui a bénéficié d'une critique plus mitigée, illustre la version américaine de la victoire sur un même évènement, à savoir la prise d'Iwo Jima durant la deuxième guerre mondiale, île japonaise stratégiquement isolée.

"Letters from Iwo Jima" étant la version des vaincus japonais du même évènement.

Dans tout conflit armé, il y a humanité et cruauté, d'un côté et de l'autre.
Tel semble être le constat, brillamment illustré par Eastwood.
Me reste à voir "Flags of our Fathers".

M'étonnerais d'atteindre un si haut niveau dramatique...

9 sur 10

vendredi 10 août 2007

Le Portail- 3e épisode.

Le proprio Domenico est sympa, un italien affable et calme dans la quarantaine, plus confortable en anglais, mais ne rechignant pas sur le français qu'il insère dans ses conversations. Si je lui parle en anglais, il répondra qu'en anglais, donc je mélange les deux aussi pour l'instant.

Je veux pas imposer le français intégral tout de suite mais je veux qu'il comprenne bien à quelle culture j'appartiens, quoique mon nom ne porte guère à confusion. Mais quand même, la diplomatie est de mise, au début d'une relation proprio-loca caractérisée par la communictation franche et l'action conséquente au départ.

L'autre jour, alors que je sortais faire des courses, je tombe dessus sur le palier.

- "Eh Dominic wassup, comment ça va?"

- Yvan ça va? I'm working on Roger's appartment. Son poêle ne fonctionne pu.

(Parenthèse: Roger c'est le numéro un. Moi le numéro deux et Nicolas le numéro trois. Trois
lurons sur toute la Place publique, ya que trois logements résidentiels dans un quadrilatère
public et commercial, au deuxième étage. Personne au-dessus de nous et des commerces
peinards en-dessous.)

-Ah. tu as trouvé l'problème?

-Oui, I think it's the fuses.

-Les fusibles.

-Oui that's it, les fiousibes. Dis, t'aurais des fiousibes de 20, cé ça que ça prend pour le poêle de Roger.

Sachant que j'en avais, mais ne voulant point lui donner tous-cuits-paf-comme-ça, je choisi de jouer un peu. (Je suis un joueur impénitent avec ma race, et puis, lui et moi sommes à l'orée d'une nouvelle époque, c'est l'occasion rêvée de jouer et tester ses "adversaires" pour voir quel caractère ils ont)

-Hm oui j'en ai mais je sais pas quel degré, faut voir. Roger pouvait pas trouver ça tout seul franchement?

- Ah well, Roger est ici depuis 10 ans you know, and he smokes weed , tu ferais ma journée please could you check?
(cool, il me donne une raison et réitère sa demande, poliment)

-Ok, viens chez-moi on va regarder.

Il entre, toujours souriant le mec. Poli et gentil.
Efficace et fiable? Cela reste à voir.Les fiousibes sont dans l'armoire au-dessus du frigo, je prend le marche-pied, grimpe, ouvre les portes et commence le jeu:

-Je vois 3 paquets Dominic, je prend le premier au hasard parce que je peux pas voir le degré d'ici...

-Ok, j'espère que c'est des 20! And I see bulbs, could you spare me one too? Comment vous dites, ampooles?

-Ampoules oui.

-You see, j'apprend tous les jours.

-Moi aussi Dominic moi aussi.

Je prend le paquet à l'aveuglette et lui lance une ampoule qu'il attrape en souriant.

- Iinn! Mauvaise réponse, c'est des 30.

-Fuck...And the two others?

-Let me see, ah je tiens un autre paquet, c'est comme les couilles les fusibles, ils viennent en
paire!

-Aha yes, that must be it, c'est des combien?

- Iinn! Bad answer encore, c'est des 15, il ne reste plus qu'un paquet Dominic!

Fébrilité.

-Fuck! You're like that guy at "Roue de Fortune"!

-haha, quoi quel gars?

- Yeah, tu sais le gars de loto québec there you know...

-Claude Corbeil?!

-That's it, tu es comme lui maintenant!

-C'est un compliment ou une insulte?

-Un compliment un compliment voyons... Good, et l'autre paquet qui reste?

-Wait, don't put pressure on me Dominic, je travaille pas sous la pression ...

-Sorry.

-Ouin, je prend le dernier paquet...
AHaa! Des 20, des 20! fuck, la poule aux oeufs d'or!

-Yes! Fuckin' guy you....yes ! Merci!

-What did you just say?! ....Tenant le paquet salvateur dans ma main.

-What?

-You just said : "Fuckin' guy"....Ça veut dire quoi ça : "moi je suis baisé"?
Moi je suis baisé? Non pas du tout. TOI tu le serais, si moi pas être là, capiche?

-Nono, don't get me wrong, je voulais juste dire "funny" like: funny guy...heheh

-Funny? what do you mean by "funny"?
Funny, how funny? Funny how funny? (Joe Pesci dans Goodfellas hehe)

Ça y est, il est presque mal à l'aise. J'arrête le jeu, je suis pas cruel.

-Funny like euh Buster Keaton... Tu es drôle, all right?

-Ok ça me va, tiens.

-Merci Yvan talk to you soon.

Me sourit et détale comme un lièvre avec le fusible et l'ampool.

(Il m'a fait un tel "deal" pour un an en cet endroit magnifique, je peux bien lui refiler un fusible et une ampoule)


Fucking guy Dominic...Il semble être un homme de parole. Faudra voir.

Je termine avec ceci:

Tout va toujours bien quand on fait affaire avec des gens de parole. C'est "the best" et la seule façon, parce que leurs paroles sont en parfaite harmonie avec leurs actes. Mais le monde et l'expérience nous montre autrement, parfois et souvent. C'est vraiment dommage.
Les gens qui ne tiennent pas parole... Source de conflits inutiles qui freinent l'évolution humaine.

mardi 7 août 2007

False Romantic Promises





















Il était une fois, la folie documentariste d'un homme qui, partant d'une statistique hallucinante dès le départ, se mit en tête de filmer un pont 365 jours par année, en 2004.
Burp m'a mis sur la piste de cet essai marquant, soit: les sombres secrets du pont Golden Gate à San Francisco, California.
Ce documentaire s'appelle : The Bridge , d'Eric Steel, documentariste américain qui réalise ici son premier film sur le suicide des "Jumpers", qui se crissent en bas de ce chef-d'oeuvre d'ingénierie incontesté, pour fuir un monde insupportable et en rejoindre hypothétiquement un autre dans la fuite. On croirait presque à l'appel d'une syrène de la mort, tant il y en a.
(24 en 2004)
On prétend dès le début que nulle part ailleurs au monde, il y a autant de suicides par structure interposée. N'y a-t'il pas ailleurs dans le monde une autre structure attirant autant de suicidaires pour un même bassin de population? Mystère, que ce film épaissit.
Perso, je proscrirais le visionnement de ce film pour quiconque a vécu le suicide d'un proche. Difficile à voir, c'est le moins que je puisse dire. À visionner un jour de moral en fer forgé.
La hauteur approximative de la chute, fatale dans la très grande majorité des cas: 70 mètres (225 pieds). Un peu comme entrer en collision dans un mur de béton à 120 km/hre en voiture.
La barrière ne fait qu'un mètre et un quart(4 pieds). Un jeu d'enfant.
Pendant 50 ans les autorités ont rejeté l'idée d'une barrière supplémentaire. Un projet serait à l'étude en ce moment, coût approx. : $25 millions US.
Cette année-là il y eut cependant une exception que Steel nous fait partager par un témoignage d'un ex-suicidaire. Prenant. Et je parle pas du sauvetage in extremis d'une autre.
Les cinéastes se sont consolés en constatant le sauvetage de quelques-uns par leur intervention , mais seront hantés à vie par l'impuissance lente, sur quelques autres.
À l'envers de la carte postale, Steel a filmé la mort en direct avec force visuelle, intelligemment.
Cru mais sensible,- la caméra filme de près sans être putassière, en plan d'ensemble et semi-rapproché sans nous épargner le désarroi pré-suicide -,(superbe montage) sans faux-fuyants tout en maintenant une certaine distance dans l'acte des suicidaires, mais il a menti sans doute à plusieur(e)s témoins qui pour la plupart, livrent des récits bouleversants de sincérité et vérité sur le suicide, la maladie mentale, l'amour, l'impuissance devant l'inéluctable, l'amitié et la perte d'un être cher.
Ce sera là ma principale réserve, à savoir: Steel a-t'il révélé son mensonge à ses témoins avant(sûrement pas!), pendant, juste avant ou après la sortie de son film?
C'est-à-dire: "J'ai filmé et vu votre ami-fils se tuer". (...)
Si les témoins qui se sont sincèrement livrés l'ont appris en visionnant le film, ils ont dû se sentir trahis comme jamais et cela est quant à moi impardonnable. Je crois Steel plus intelligent que cela.
Quoi qu'il en soit, le résultat est bouleversant. Ce film-là restait à faire, il le fut en 2004 par Eric Steel et il apporte autant de questions que de réponses. Ça hante. Hantons sous la pluie.
Des qualités cinoches indéniables, tant du point de vue formel qu'informel. Ralentis et accélérés maîtrisés, lumière variable, gros plans, plans d'ensemble et panoramiques, travellings.
La force des témoignages...Elle dépasse même celle des séquences suicidaires filmées, quoique...
La somme de travail et d'heures de visionnement pour arriver à un tel montage, impressionne.
Sans compter le travail de recherche pour retrouver tous les témoins des évènements.
On eût apprécié un "making of " plus élaboré que 20 maigres minutes, mais c'est toujours ça.
Coup de poing. Dur et nécessaire. Surtout dans ce cas de carte postale inversée.
Une gifle à la gueule de l'American Dream et en ce sens je suis pas surpris de le voir ici seulement trois ans après. Controverse.
Et sujet tabou.
Taboo.
P.S. Je serais curieux de savoir combien de personnes se sont déclarés leur amour ou leur engagement envers l'être aimé sur ce même pont, mais ça serait probablement le sujet d'un autre film .












vendredi 3 août 2007

À Bergman et Antonioni

Malgré le deuil de deux amis irremplaçables, il y a nos vies.

Je vous reverrai tous les deux dans votre intégralité.
Vos véhicules terrestres ont peut-être terminé leurs vies actives, mais vos oeuvres et vos âmes respectives resteront gravées sur le plus précieux des marbres de ma mine.

Merci à vous deux, pour m'avoir éclairé et enseigné(en partie) la nature profonde de ce monde selon votre cinéma.

Canicule




En temps de canicule, outre la traditionnelle baignade et l'air climatisé, je suggère comme rafraîchissement : La Sangria "Pepito" , que j'ai trouvée chez mon épicier Métro.

Eh oui, bête de même. On est loin de Carlos Valdez et son café brûlant d'exploitation.


Sur glace dans un verre approprié, elle coule dans le gosier comme un p'tit Jésus en culotte de velours tout en abaissant la température corporelle. À 7% d'alcool, elle se boit comme du p'tit lait.


Savoureuse, rafraîchissante comme pas une, vous en redemanderez telle une éponge.

Ou un boit-sans-soif.


"Pépito, viens vouère un peu par icitte", " Ven aqui por favor", vous vous direz en vous reversant un verre. Puis un autre, et un autre jusqu'au bourrage en règle su 'l bord d' la piscine ou su' l patio. S'ensuivra probablement des situations cocasses et des pertes de mémoire gênantes. Surtout le lendemain. But today is today. Tomorrow is another.


Sa sympathique bouteille en forme de cruchon vous rappellera que la traditionnelle beuverie ne date pas d'hier; les gens aimant boire comme des cochons une fois d'temps en temps à toute époque.


C'est l'été au Québec.
Summer Time.


Cheers Pepito.