Les Pas Sages951 Rachel Est, Montréal, lundi 14 novembre dès 17 h
Un roman marrant, du blues, de la chanson française, du folk, du funk, des lectures, du rn'b, des filles sensass, des mecs extras, des boissons alcoolisées, des joueurs de vélopolo nus, un poulpe, trois fameux imperméables déchirés à l'épaule, un festin portatif, un fête, le trésor de Rakham, six marmottes, des bisous, une limonade électrique, des câlins, une souris verte, la guitare des dames du lac, des sourires, un cœur de pinotte, des pleurs, et peut-être même… si la température le permet, la joie.
Je sais, c'est tard pour annoncer ce Jam-Litté mais sachez qu'Éric McComber
offrira des séances de dédicaces lors du prochain Salon du Livre de Montréal
qui se tiendra du 16 au 21 novembre prochain. Voici son horaire:
Jeudi 17:18h30 à 20h
Vendredi 18:10h30 à midi et de 18h30 à 20h
Samedi 19: 11h à 12h30
14h à 15h30 et de 17h à 18h.
Dimanche 20: 11h à 12h30 et de 13h30 à15h
En deux jours La Solde était lu et je crois bien que je l'aurais terminé
en une journée si j'avais pas bossé, tant le sens du récit de l'auteur m'a happé
dès la première page. L'écriture est fluide, le style imagé et l'humour aigre-doux
omniprésent. C'est que j'ai ri aux éclats par moments à suivre Émile Duncan
dans sa longue déroute montréalaise. C'est rare de me voir renverser la tête en arrière
pour me fendre autant la gueule de manière aussi bruyante en tenant un livre.
Durant ces instants de bonheur intense, il me fallait parfois arrêter la lecture
tant j'étais hilare.Pourtant il m'en faut de l'intelligence et du talent
pour me tenir les côtes et me taper les cuisses.
L'humour, qualité chérie à mes yeux.Pas n'importe lequel dans ce roman
cependant. Le noir, le sarcastique, l'ironique, le désespéré côtoient avec bonheur
le scatologique, l'hyper-réel, le distancié et le sexuel par la plume d'Éric McComber,
découverte via Christian Mistral.
Voici ce qu'on peut lire au verso du livre:
Émile Duncan,bluesman urbain barbu en déroute,accepte un boulot
de misère dans une usine d'agendas scolaires.En secret,pendant ses heures
de besogne,il écrit ce qui deviendra un roman.La parution du bouquin déclenche
une série de chocs sociaux qui mettront sa vie cul par-dessus tête.
Puis ce commentaire de l'éditeur juste en-dessous:
Épopée de l'après 11-septembre,chronique hyper-réelle et confession acide
d'un enfant du siècle:La Solde est tout cela à la fois.De connivence avec
Bukowski,Joyce et Céline,la dérive tragicomique d'Émile,portée par la voix
de McComber,constitue une expérience de lecture rare,tonique et poignante.
Indeed, c'est très rafraîchissant et vivant dans le style malgré le fait d'un roman
dur et cru, et le soin apporté aux dialogues traduit bien la musicalité, l'oralité
et l'accent particuliers de la langue québécoise.Même lorsque le médecin allemand
parle on y est tant son accent est bien rendu par l'écrit, je me sentais présent
dans la même pièce que les protagonistes.Dans les connivences,
j'ajouterais Émile Zola, par le naturalisme et la critique sociale hyper-lucide
qui se dégagent de l'ensemble également traversé par de forts beaux moments
de poésie urbaine.Ajoutez à cela une critique vitriolique de l'Amérique
(ça rentre au poste),l'amour fou de la musique, de l'art ainsi que la fascination
éprouvée envers les femmes(pas à peu près)et vous avez grosso modo
le portrait de ce 3e roman très réussi à mon avis. Bref, j'ai bien aimé et suis heureux
de voir ce livre dans ma bibliothèque. En terminant, puisque je suis parfois très gentil
comme maintenant, je vous en livre un petit extrait, pages 37 et 38:
Émile est dans son usine à conneries:
Dimanche.Nous travaillons dans une poussière chimique.Poudre de papier,
vernis plastiques,vapeurs d'encre...Ça nous emplit les bronches.Bizarrement,
suffit de passer une porte,on se retrouve chez les commerciaux, et soudain,
c'est le paradis de l'air pur.Fraîcheur montagne!
L'air de l'usine est divisé en classes sociales.
Même leurs chiottes sont toutes propettes! Murs tapissés de coloris mode,
taupe et écru.Un petit laminé,cloué sur la porte,représente un charmant ourson
qui lit le journal,assis sur la cuvette.À la une:"On annonce du vent et des averses".
Humour laxatif! Près du plafond, juste derrière ma nuque, veille un minuscule
canon à parfum automatique.J'ignore s'il détecte ma puanteur ou s'il tire ses salves
à intervalles planifiés.Chose certaine,chaque fois que j'y suis,il tire.
Je passe parfois de longues minutes à attendre sa prochaine bordée,
juste pour voir le recul du tube,si semblable à celui d'une pièce d'artillerie.
Ma patience est toujours récompensée. Tchiouf!
24 commentaires:
Joeuse soirée
envoie me le par la poste.
(on dit envoie me le, ou envoie le moi ?)
d'après l'extrait, on dirait comme un alter ego de dantec qui se serait libéré des pruderies moyenageuses.
Très bonne critique Ivan. Je vais produire la mienne demain. Tu fais bien de souligner son humour. Les idées sont secondaires. La prose est limpide. La syntaxe est excellente et souvent classique. Nous sommes loin du roman d'un cuistre. À ne pas prendre au premier degré. La radiographie d'un bon gars tourmenté par des trips qui n'étaient visiblement pas très bons. L'enfer montréalais ordinaire d'un bon gars qui doit jouer au méchant gars pour survivre. Je vais m'expliquer demain. Take care.
D'accord avec toi Gaétan,
commentaire très pertinent.
Hâte de te lire demain.Kwey!
Ça m'ferait plaisir de te l'envoyer
si j'étais plein comme un boudin,
JP. J'ose espérer qu'il sera distribué en France.
On dit:"Envoie-le moi",pour répondre
à ta question.
Hâte de le lire à mon tour! Toujours pas eu en main la bête!! Tu t'es régalé à te lire, ça ouvre encore davantage mon appétit et ma curiosité...
Bises.
Y m'le faut ! Y M'LE FAUT !
j'trépigne, là !
Lyes!
Je t'imagine bondissant doucement
dans une pièce:bloup bloup bloup
im'lefo im'lefo im'lefo.
Sans blague,c'est pas conseillé
de se créer trop d'attentes envers
une oeuvre you know...
On peut lire les premières
pages du livre drette icitte
Ya qu'à cliquer sur: La Solde
puis sur: "feuilleter le livre".
http://www.youtube.com/watch?v=geeXiwRH1lA&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=cOnBXxGn7G4
http://www.youtube.com/watch?v=alj3bDZePrY&feature=related
Take it easy Jipi.
Keep it greasy so it'll,
go down easy.
t'as pas ,publoiées mas saloperies à propos de lydia lunch, et je t'en suis très gré :
http://www.youtube.com/watch?v=ThAWuoCV-C8&feature=related
hey, bises :
http://www.youtube.com/watch?v=Xuhr5HqqD7g
http://www.youtube.com/watch?v=Eeh8WhvAxzo
http://www.youtube.com/watch?v=Eexc-6cHva8
http://www.youtube.com/watch?v=DItl392AhmA
http://www.youtube.com/watch?v=j-TWLSliZ-U
(brian jones was on the saxos and trumpets)
D'accord.
J'ai depuis longtemps compris
que tu t'exprimais par Youtube
interposé.Comment vont les actions?
Elles montent ou elles baissent?
chépas, elles montent, elle baissent, en gros, elles baisent.
marie adorait cette chanson, arrêtait pas de me demander de la repasser :
http://www.youtube.com/watch?v=sLka7gxpivw&feature=related
le coupable ectopique
porte-toi bien :
http://www.youtube.com/watch?v=NzoYSZpDhZg
J'étais certain que tu ferais
un jeu de mots poche avec "baissent".
Porte-toi bien auzi.
pour rêver du bon temps que je vous souhaite :
http://www.youtube.com/watch?v=X5JLCAIJLJ8
une des plus belles chanson du siècle passé..
http://www.youtube.com/watch?v=rDU5kAnHB8I&NR=1
bise
http://www.youtube.com/watch?v=f0rYPX6ffAE
http://www.youtube.com/watch?v=nUyJ5CdqgAE&NR=1
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