lundi 24 juin 2013

Zous bizous.

Pour alléger l'esprit d'une lourdeur environnante,
ya rien de mieux que Mad Men-Saison 5 à mon avis.
Je suis accro après 2 épisodes.
Ici présentée, une scène du premier volet mettant en vedette:
Jessica Paré dans le rôle de Megan; maîtresse de Don célébrant
son 40e anniversaire de naissance à Manhattan en 1966
lors d'un surprise-party.



Je vous laisse juger de la mise en scène et du montage au quart de tour,
de la minutie accordée à chaque plan et chaque détail d'un tout
magistralement écrit en scénario.
Le band jouant en temps réel est un détail important ici.

Jessica Paré est née à Montréal en 1980.
La série se poursuit tous les mercredis soir à 20 hres, devinez où?
Télé-Québec, évidemment.
Elle en fait elle-même l'annonce sur le canal en un clin d'oeil lumineux.

Joyeuse St-Jean dit le Baptiste; très chère.

Ceci dit, la série comporte son lot de détracteurs et critiques.
Elle fera peut-être l'objet d'un billet subséquent.

En attendant, je nous souhaite simplement la fête,
Québécois et francophones de partout au monde.






17 commentaires:

Trader a dit...

Je me suis peut-être trouvé le rôle de pourfendeur des idées reçues dans ton blog, Ivan... ;)

La 5e saison de Mad Men est la sans doute la plus décevante, surtout pour le personnage incarné par Jessica Paré. Elle parle comme une Française et on la présente comme une Québécoise. Dès le départ, ce détail détone sur tout le reste. La chanson en question (Bisou bisou) n'a d'ailleurs aucun ancrage dans l'histoire culturelle du Québec. On en conclut que les parents sont Français et se sont expatriés au Québec, de sorte que le personnage de Jessica est hybride de deux cultures. Bof. Ce n'est bien sûr pas la faute de Paré, on le devine.

Essaie de regarder les 4 premières saisons. Époustouflant. Ne serait-ce que pour la recherche côté anthropologie années 50 et 60.

Yvan a dit...

Je ne crois pas en bien des idées
reçues ici ni ailleurs, d'une part.
Les idées reçues d'ailleurs ne me dérangent pas non plus, c'est clair.

Le contraire de ce que je pense
ne me dérange pas tant et aussi
longtemps qu'on emmène des arguments rationnels et/ou rigolos.
Je n'ai pas suivi cette série
dès le départ. Je la découvre
à l'instant et je l'aime.

Je puis en parler longtemps.

Yvan a dit...

J'ai pas accroché sur les séries
précédentes, surtout la première.
Je les crois très relatives
entre elles mais importantes
en somme.

Je crois le total important
quant au témoignage de ces
années 60 livré.

Yvan a dit...

C'est justement ça l'affaire
de cette série.
La recherche anthropologique.

Assez!

Yvan a dit...

Ben non. J'en redemande.
Pouquoi? Parce que c'est
très bien écrit et joué.

Il y a une minutie de
l'intérieur jamais vue
auparavant.
Les scénaristes présents
savent très bien composer
avec le manque d'extérieur.
Ils en font une mission
de tout dire de l'intérieur
avec des personnages incarnés
à merveille par les acteurs
et actrices présents, tous et toutes impeccables de justesse.

Yvan a dit...

La série 5 donne le goût
de voir tout en rafale,
de A à Z.
Avec un générique pas piqué
des vers.

Respect.

Trader a dit...

Tu vas tripper encore plus fort en visionnant les 4 premières saisons. On s'en reparlera...
Dans la 5e, ça tourne un peu en rond, malgré certaines tentatives de ressuscitations scénaristiques.
;)

Yvan a dit...

Okay, on s'en reparlera.
;)

Yvan a dit...

Jessica Paré.
Tout de même,
elle est sulfureuse.
Elle fait pire encore
dans le 2e chapitre comme
si c'était pas assez.

Tu as vu toute la saison 5?

Trader a dit...

J'ai vu les 5 saisons intégralement sur DVD. Apparemment la 6e est en train d'être tournée ou même peut-être est-elle déjà en diffusion en ce moment. Comme je n'écoute pas la télé, je ne peux confirmer cette info.

Les goûts ne se discutent pas. J'ai jamais trippé sur Jessica Paré. Trop beauté Ivory ou quelque chose dans ces eaux-là. Trop propre, trop parfaite, trop pure. Justement tout l'opposée de la "sulfuration" dont tu parles.
;)

Par contre, la plupart des autres personnages féminins sont intéressants, de Betty Draper (Ms January Jones) à Elisabeth Moss (Peggy Olson). Par contre, la rousse Hendricks (Joan Harris) se fit peut-être trop à ses attributs mammaires, de sorte qu'elle en oublie ses textes et qu'elle lit des panneaux de carton...

En tout cas, il y a bcp de lipstick et de bas-culottes dans cette série comme dans le bon vieux style des années 60. Une époque qui l'emporte sur celle que l'on connaît, à mon humble avis.

manouche a dit...

Bonne fête et bisou,bisou!

Trader a dit...

J'ai eu un flash aujourd'hui. Après m'être demandé d'où venait ma réaction face au personnage de J. Paré, je me suis rappelé les commentaires d'anglophones de ma connaissance au sujet de la culture française. Quand ils disaient: "Je vais aller lâcher mon fou à Mooontreeal", cela laissait entendre leur perception de notre culture comme étant dépravée et permissive, intoxiquée sous la houpe de souteneurs, de filles de joie, d'auberges et d'hôtels "louches", bref le red light dans son acception la plus éculée. Ce genre de perception - sinon de préjugé - est très tenace chez les anglophones et les Américains. Que les brillants concepteurs de Mad Men aient cédé à ce vieux préjugé et qu'ils aient créé du même coup un personnage un peu bizarre, celui d'une francophone hybride dont les parents sont aussi des caricatures de la vielle culture française (le vieux père croûton vaguement gauchiste et la bonne femme féministe insatisfaite), on se demande pourquoi avoir glissé dans autant de facilité...

;)

Yvan a dit...

Faut le faire,captiver ainsi
avec aussi peu de plans
en extérieur telle une longue
pièce de théâtre cinématographique.
Tu dis que ça tourne en rond.
C'est justement cela cette série.
Un microcosme à la loupe retourné
dans tous les sens telle une
tornade dans des bureaux
et appartements.
Si tu me dis que les 4 premières
saisons sont de loin supérieures
je m'évanouirai peut-être. ;-)

Tu en sais plus que moi,
l'ayant vue dans son intégralité
et moi la découvrant après 3 épisodes.
Je n'avais vu qu'un épisode
de la 1ere saison à sa sortie
et j'avais rechigné sur l'aspect
claustrophobe de la chose faute
de m'y être attardé afin de découvrir tout un pan d'histoire
nord-américaine à travers des
personnages approfondis,souvent
délicieusement tordus ou simplement authentiques.
Je crois la 6e en début de diffusion chez nos voisins
du sud.
Je suis évidemment accro mais il serait précipité de juger
une série comportant 12 ou 13 heures de matériel sur une seule scène de deux minutes ou même
3 épisodes tant c'est brillant,
drôle,profond et subtil.

Megan(Jessica Paré) est-elle
explicitement présentée
en tant que québécoise dans
la 4e saison?
Ce n'est pas dit au début
de cette 5e il me semble.

Tant mieux si ça contribue
à décoincer l'autre solitude
vivant avec nous; faut vivre
et expérimenter d'autres cultures.
Bien fait pour eux et pour nous.

Megan est un personnage secondaire
récurrent,pour la situer un peu.
Elle est loin d'être une beauté
Ivory,au contraire.Ses défauts
ajoutent à son charme inné
à mon avis mébon on peut en parler
longtemps,c'est discutable.
Perso elle aurait beau avoir
3 poils ancrés dans une tétine
trônant sur le bout de son nez
que je la croquerais davantage.
Bisous.

Je reçois ça comme un cadeau
planant au-dessus de toute l'offre
ambiante en ce moment.On me dira que c'est pas difficile.
Okay.
Vivement les 4 saisons avant,
beau temps mauvais temps.

Mad Men anytime.

Tu dis que la saison 5
à laquelle je fais référence
est la plus décevante.
C'est drôle parce que la saison
5 des Sopranos s'est avérée
décevante aussi. On dirait un chiffre charnière dans les séries.
La 5e essouffle souvent.

Repose en paix,
James Gandolfini.


Yvan a dit...

Ceci dit, il y a une espèce
d'ambition perpétuelle
en filigrane de ces 3 épisodes
vus jusqu'à maintenant.

Comme si en kek part,
4 saisons suffiraient
à une oeuvre et qu'il est
inutile d'aller au-delà
sans s'exposer à la redite,
la recette ou tout simplement
la fin étirée.

Yvan a dit...

À quelle époque
auriez-vous aimé vivre
et pourquoi.

Bonne question.

Les arts d'une période
donnée ne correspondent pas
nécessairement à votre évolution
factuelle.
Le fin mot étant qu'il faut
bien vivre ou survivre avec
ce qui nous est donné
au moment de notre existence.

Mistral a dit...

Trader's right, you know. Et il est d'accord avec toi! La série est fantastique! Mais tu la goûteras tellement plus en partant du début. Parce que t'as l'âge de te rappeler de ce temps (chaque saison avance dans les sixties, depuis mars 1960 jusqu'à novembre 1968 so far, la cinquième finissant au printemps 1967). Ça évoque de vraies campagnes publicitaires, de vrais changements sociaux, de vrais portraits de bouleversements identitaires: ça fume comme des cheminées, ça boit comme des trous, les enfants s'amusent en courant recouverts des sacs plastique du nettoyeur sous le regard amusé de leurs mères... La première femme de Don, tu dois la connaître avant l'autre, parce que sa condition est liée au temps décrit. Et le personnage de Peggy Olson, faut le voir vivre depuis le premier épisode: c'est beaucoup elle aussi, le personnage principal.Les Sopranos, c'était génial, mais ça examinait une culture à l'agonie en simultané, sans recul: ça vieillira très mal, au plan du regard anthropologique, vu que tous ces pauvres types avaient une ou deux générations de retard, étaient des anachronismes. Dans Mad Men, les protagonistes sont en phase avec la tempête de ce temps, qui les emporte absolument, mais en les changeant, en les tornadant vers ailleurs comme la maison de Dorothy dans Le Magicien d'Oz. Toto, I've a feeling we're not in Kansas anymore.

Yvan a dit...

Ils fumaient dans les ascenseurs
bondés et buvaient parfois
comme des cochons avant le lunch.
C'est très subtilement dépeint
dans l'ensemble.
Ya un véritable culte voué
à cette série.
J'avais 4 ans en 1967,
les images qui m'en reviennent
sont floues mais ont imprégné
ma mémoire. Enfant,on assimile
tout rapidement,telle une éponge.
;)

Peggy est une femme forte,
Megan une moderne.
Ah Megan Megan Megan,
où te caches-tu,
partons ensemble loin,
très loin...
On comprendra que je ne puis
interrompre mon visionnement
de la 5e en cours.
Les 4 premières séries viendront
à coup sûr ho,ça va j'ai compris.

J'aime bien la comparaison
que tu établis avec Les Sopranos,
trop collée sur le présent de l'époque fin 90 début 2000. C'était fascinant mais le visionnement récent
de quelques épisodes confirme
les rides que ça a pris.
Ya pas de distance établie,
c'était en temps réel.
Francis Ford Coppola entre autres, a eu ce génie de la distance
qui ne vieillit pas.

Mad Men a cette étoffe
et cette substance je crois.
Vivement les 4 premières.
:)