vendredi 26 février 2010

Virelangue

Qu'est le vice en deux mille dix?

-Le vice est rien les viscères règnent.

lundi 22 février 2010

Steak "Avatar".




Moitié légumes, moitié viande rouge et bleue
dans les nuages fantaisistes du scénariste-réalisateur
James Cameron,(auteur de Titanic et Terminator).

Pendant que les vils terriens militarisés à l'extrême
veulent exploiter la planète Pandora pour son minerai,
une équipe de scientifiques en parallèle
peu probable et mal dirigée
-(surtout aux dialogues,indirectement au scénario)-
veut au contraire connaître et approfondir
sa connaissance de cette civilisation
proche de la nature à la sauce Bouddha consensuelle.

Les critiques que j'ai lues sont mitigées,
je le suis aussi. C'est loin d'être mauvais,
mais c'est loin d'être un chef-d'oeuvre aussi.
De voir ce film dominer les nominations aux Oscars
m'indique que cette institution manque nettement
d'inspiration sinon de compétence, tels les Golden Globes.

Anyway, le propre des courses aux prix
est de se célébrer soi-même et non pas la forme d'art
que l'on prétend juger objectivement.
Ces manifestations sont souvent le fait
de quelques primadonnas triées sur le volet
arbitrairement privilégiées et n'ayant rien à voir
avec l'art souvent,n'étant nullement créateurs,
particulièrement cette année où cet Avatar domine.

On a dit de lui que c'était une révolution du 7e art.
Que nenni. Une évolution, au mieux.
Au pire il est un revamping écolo
d'un scénario maintes fois visité.

Si le film se laisse regarder avec plaisir
par sa qualité générale dans la réalisation
pleine d'imagination dans les scènes d'action
détaillées et imaginatives, il en va autrement
de son scénario bancal et manichéen.

Les bleus écolos indigènes sont tous bons,
les humains profiteurs sont tous mauvais,
ou presque. Noir ou blanc, or c'est faux.
La vie est grise, toujours entre les deux
elle m'est apparue.

Un Western de science-fiction sans grandes nuances
mais bougrement efficace,ça jette en face d'imagination.
Les scènes d'action sont impressionnantes.
En plus d'un discours écolo bienvenu
en notre époque nihiliste et destructrice.
Voila ce que je retiens de ce méga-succès
d'un canadien successful in U.S en plus
de son discours qui trouve son talent
dans sa version verte en communication
au contraire de l'autre, destructrice.

La vérité ne me sera jamais si claire
qu'elle ne parait à James Cameron.
J'élaborerai toujours entre les deux.

Rafraîchissant de verdure et d'imagination,
mais pas sans feuilles mortes.

mercredi 17 février 2010

Aah-ha.

Grippe A: la sacripante s'est agrippée, au scénario mutant de panique fabriqué.


"Protégez-vous" a fouillé le dossier".

:-))
Ouais, your check is in the mail.

Marrant comment on apprend toujours
les merdes et les scandales après coup.
Jamais avant. Qu'ils soient politiques
nationaux, mondiaux universels
ou locaux de Joe Blow.
Faut tout de même donner le temps
à tout ce beau monde d'empocher
et se graisser aux dépens du peuple
endormi au gaz et mené par le bout du nez.

Et que j'te concocte une panique généralisée
à plein écran tous les jours, un recensement télévisé
quotidien du nombre de corps vaccinés
versus les récalcitrants que l'on pompent,
effraient,inscitent au rangement
dans le troupeau; venez vous faire vacciner
sinon vous serez malades et contagieux
comme des chiens galeux. La gale, la gale!

"Be one of us", sans que quiconque
ou personne ose remettre l'ordre du jour
en question ou presque.
C'est tout de même un monde!

Et que j'te tartine ça 24/24, 7/7;
systématiquement relayé par la courroie
de transmission du pouvoir. L'armada.
Efficace, ya pas à dire.

Tellement efficace qu'elle a fait infiniment
moins de morts que la grippe ordinaire ah mais
attention hein, si les zautorités n'avaient rien fait
pour la contrer c'eût été l'Hécatombe je vous dis pas.
C'est leur argument démagogique par excellence,
si on avait rien fait, c'eût été la fin du monde.
On se serait tous crevés en glaviotant
sur son prochain pour l'infecter.


Épilogue:
"On jouera ensuite les vierges offensées
via nos médias si absolument nécessaire,
pour asseoir notre pouvoir et notre pérennité
en supportant son contraire du bout des lèvres
dans un entrefilet visuel de quelques secondes,
une minute au pire".

dimanche 14 février 2010

"Avalanche" , de Leonard Cohen .


Gracieusement fourguée par JP.
Je l'en remercie et reproduit le texte ici:

"Well I stepped into an avanlanche,
it covered up my soul;
when I am not this hunchback that you see,
I sleep beneath the golden hill.
You who wish to conquer pain,
you must learn,learn to serve me well.
You strike my side by accident
as you go down for your gold.
The cripple here that you clothe and feed
is neither starved nor cold;
he does not ask for your company,
not at the centre, the centre of the world.

When I am on a pedestal,
you did not raise me there.
Your laws do not compel me
to kneel grotesque and bare.
I myself am the pedestal
for this ugly hump at which you stare.

You who wish to conquer pain,
you must learn what makes me kind:
the crumbs of love that you offer me,
they're the crumbs I've left behind.
Your pain is no credential here,
it's just the shadow,shadow of my wound.

I have begun to long for you,
I who have no greed;
I have begun to ask for you,
I who have no need.
You say you've gone away from me,
but I can feel you when you breathe.

Do not dress in those rags for me,
I know you are not poor;
you don't loveme quite so fiercely now
when you know that you are not sure,
it is your turn, beloved,
it is your flesh that I wear.



vendredi 12 février 2010

Franquin, strike two.







En même temps qu'il faut fermer la télé et la radio
il faut l'écouter et la regarder d'un oeil distant
mais intéressé, je sais pas.

Je détiendrai jamais la vérité mais j'aurai toujours
un oeil distancié de tout.

Bien à vous,

Y.

Le Chevreuil.

Un chauffeur s'est blessé sérieusement au travail,
il y a deux semaines de cela.
Un peu par sa faute et la nôtre en hiver.
Sur la route beau temps mauvais temps,
avec des barêmes de productivité élevés,
rigides et pas toujours évidents à respecter
pour rencontrer les objectifs de rendement
commandés par les actionnaires exigeant
toujours plus de profits pour les mêmes tâches
effectuées et assujetties aux aléas
des quatres saisons que nous connaissons
ici au Québec.

Les "chevreuils" sont surnommés ainsi entre nous
pour désigner les fous du volant qui tournent
les coins rond afin d'aller plus vite
et terminer le plus tôt possible
leur quart de travail ou par simple mythe
d'Icare du bitume:
plus vite, plus performant, plus fort.

Ils sont chevreuils de nature ou par orgueil,
parfois les deux en même temps mais toujours
relativement jeunes et ne dépassant pas la quarantaine en âge.
Des machines humaines. Des chèvres de montagne,
des lièvres bipèdes.Des chevaux de traie hyper-rapides.
Ils ne sont pas si rares malheureusement et la simple existence
de l'un d'entre eux suscite moults commentaires désobligeants
chez les autres doués de raison et de sagesse primaire
sans paresse aucune, je puis en témoigner.
En plus de conforter la compagnie dans
sa philosophie toujours plus exigeante
et productiviste.Ils la dépassent le temps que dure
leur jeunesse, sauf qu'ils sont trop imbus d'eux-mêmes
pour s'en rendre compte d'une part, en plus d'ignorer
qu'ils vieilliront dans le déclin de leur productivité
d'autre part.

Comment peut-on encore être
inconscient du vieillissement en 2010.
J'étais jeune et je savais déjà
que je serais vieux un jour;
d'un autre côté, je peux pas en vouloir
aux jeunes d'être de leur condition.
Damned if you do, damned if you don't.
Revenons plutôt à notre petite histoire de blessure:

C'est l'hiver, notre ami a les bottes trempées
par la neige et se retrouve en haut d'un escalier
en marches de céramique avec des boîtes
dans les bras.Sachant de son propre aveu
qu'il enjambait les marches deux par deux
par habitude, les pieds lui glissent et la tête
lui plonge en avant toute.

Tête première...
Et paf le visage sur la rampe d'escalier.
Résultat: fracture interne multiple de la mâchoire
côté gauche.Les morceaux d'os en éclisse
ont lacéré les chairs de sa joue intérieure,
provoquant saignement.

Dans le jargon québécois, on appelle
ça: "se péter la yeule en sang".
Pis ben d'aplomb.

Le mec mesure trois pommes et demi,
(environ 1m50 pas plus,mais une résistance
à la douleur qui nous a stupéfiés)
pourtant il a repris le camion en main
et s'est rendu au dépôt sans heurts
pour prendre sa voiture et se rendre
lui-même à l'hôpital de St-Jérôme
où il n'a pu être opéré le soir-même
mais le sur-lendemain.
Sur la morphine prescrite, un jour ou deux
pendant que sa mâchoire brisée enflait.

Fuck, it beats me in a sense,
but not in the other.
Il a maintenant 12 vis et une plaque
de métal pour lui recoller la mâchoire
pendant 6 semaines après lesquelles
il devra se les faire enlever.
Au manger mou et à la paille
pendant ce temps.

Please.
Prudence dans les escaliers en hiver.
Tenez bon la rampe!

Je suis solidaire de mon frère d'armes
même si chevreuil; je sais et sens la menace.
J'espère qu'il ralentira son rythme.
Ralentir. Il faut ralentir...

De toute façon il le fera malgré lui
un jour ou l'autre par le vieillissement
inéluctable de son véhicule spatio-temporel.
Alors autant le faire d'avance quand on peut.

 

Y.

mercredi 10 février 2010

Reiser











Le regretté Reiser, (tiré de l'album "Gros Dégueulasse").
Un génie du trait social,
crayonné par sa simplification fulgurante
des travers humains qui perdurent.

dimanche 7 février 2010

Solé + Gotlib= SuperDupont






Écrire m'est difficile ces temps-ci.
Je n'ai pas la flamme.
Ça m'arrive de temps en temps,
surtout en hiver avec le travail conjugué.
Bof, c'est la vie hein, faut pas trop s'en faire que j'me dis.
Tout de même, je sens une panne d'essence.
Teuf teuf. Réservoir vide.

Sur le bord d'une route quelconque je marche
vers la prochaine station avec mon bidon
en me disant:
"ça ira ça ira, je trouverai ".

Je trouverai bien une source pour faire le plein,
j'en trouve toujours une en quelque part de toute façon,
alors je m'en fais pas trop.

Tiho et Tiba arrivèrent dans le village
avec leurs grosses cylindrées assoiffées
tout en ayant conscience qu'ils demandaient
trop...

Ils durent se contenter de peu, à défaut de rien.

jeudi 4 février 2010

Une idée noire de Franquin









Franquin.

Le créateur de Gaston Lagaffe
n'avait pas que des gaffes à dire
mais aussi des constats sociaux
magistralement illustrés.

Édika et l'astigmate (bis)







Avec le poids de l'hiver canadien qui perdure,
je ressens un besoin de légèreté humoristique ensoleillée.
Et puis, pourquoi ne pas partager ma vieille collection
BD par le fait même.
Les scanners sont chouettes pour partager
une forme d'art accumulée sur les tablettes,
les tiroirs ou les boîtes, peu importe sa forme
tant que ça rentre dans le format de l'appareil
mais pas la mienne cul nu,dans un aéroport.

Fluide Glacial, Pilote et Mainmise
(ah les vieux numéros de Mainmise français!)
ont bercé mon adolescence et mes jeunes années
d'adulte dans les années 80 et 90; je les relis
et la plupart n'ont pris que peu ou pas de rides
tellement il y a de talent concentré
dans chacun des numéros que j'ai gardés.

Point de nostalgie du passé ici.
Juste un témoignage BD évolutif
d'un oeil. C'est un monde où on accroche
ou pas et je comprends ceux qui n'accrochent pas.
On est cinéphile,littéraire,picturesque,mélomane,
sculptural,bédéesque ou pas.

C'est pas le choix des arts qui manque en tous cas.
La BD est très apparentée au cinoche par
son découpage en cases. Il tient au lecteur
de faire le lien entre elles par son imagination
et le rythme qu'il suppose, s'il le veut bien.
Pour moi, c'est voir un film en pages
écrites et dessinées. Un amalgame
et une forme mitoyenne entre littérature
et cinéma demandant effort d'imagination
du lecteur.

D'autres BD à venir, sombres ou lumineuses.
Selon l'arrivage.


P.S.
Cliquer sur l'image pour une appréciation
relevée.

mercredi 3 février 2010

Soleil, Ô Soleil




                  


                De la part de Édika, from France.